Qu’est-ce que la luminothérapie?
Les Parisiens ne profitent que de 53 heures de soleil en décembre, contre 240 heures en juillet. L’absence de lumière à un effet nocif sur notre humeur et notre santé, c’est là qu’intervient la luminothérapie…
Un symptôme, la dépression saisonniére…
Pour ne pas perturber notre équilibre interne, nos yeux doivent recevoir un niveau de luminosité diffusé par le soleil d’au moins 2 000 lux (unité de mesure de la lumière).
En hiver, ce niveau n’est que de 500 lux, ce qui provoque, chez certaines personnes, de la fatigue et un manque de force. Cela entraîne alors une hyperphagie pour les sucres, une prise de poids et une hypersomnie.
Ces signes sont ceux d’une maladie : la dépression saisonnière, maladie reconnue dans les années 80 et qui se manifeste entre l’automne et le printemps. Cette dépression bien particulière touche avant tout les malades, les personnes âgées, les handicapés ou ceux qui ne sortent pas beaucoup de chez eux. Par ailleurs, les femmes seraient plus touchées que les hommes.
Les saisons auraient donc une influence sur notre horloge biologique. Les pays d’Europe du Nord connaissent un fort taux de suicides, qui serait dû notamment aux jours très courts en hiver.
Mais il n’y a pas que la lumière qui influence nos humeurs : le vent du Sud s’accompagnerait aussi d’une plus grande tendance à l’agressivité. Et l’hypothèse est évoquée depuis longtemps. Ainsi au XVIIIe siècle, en Bavière, un meurtre commis par temps de foehn bénéficiait des circonstances atténuantes !
D’autres cas, encore, existent : des personnes souffriraient de dépression estivale, qui serait liée avant tout à la chaleur, plus qu’à la luminosité.
Ce n’est pas pour autant qu’il faut cumuler luminothérapie et bain de soleil !
Un reméde…la luminothérapie!
Les dépressions, qu’elles soient ou non saisonnières, se traitent par antidépresseurs et parfois par psychothérapies. Mais on peut aussi, en plus, agir sur l’origine de l’affection.
Ainsi, la dépression saisonnière peut être nettement améliorée par la luminothérapie ou photothérapie.
Ces séances de luminothérapie ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale mais on peut les faire chez soi, grâce à des lampes spécifiques.
Il en existe deux types :
- la lampe classique de luminothérapie, qui est un éclairage de bureau utilisable comme lampe de travail et appareil de traitement. Elle permet de s’exposer à une forte luminosité, sans perturber le cours de la journée.
- autre possibilité : le « simulateur d’aube« , qui permet de simuler le lever et le coucher du soleil. Il remplace le « signal » manquant à notre organisme lorsque l’on se lève et qu’il fait encore nuit, et permet ainsi un lever plus agréable. Il ne permet cependant pas de combattre les vraies dépressions saisonnières.
Avant toute utilisation de ces lampes, il faut demander l’avis d’un médecin et consulter un ophtalmo, pour ceux qui souffrent de maladies oculaires, car les ampoules ont une forte intensité (au minimum 2 500 lux). Enfin, il faut toujours se placer au moins à un mètre de l’appareil.
Sources: www.guichetdusavoir.org
La luminothérapie, moyen efficace de lutte contre la dépression saisonniére !