La kinésiologie : ils l’ont essayée !

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Mise au point dans les années 1960 par un chiropraticien américain, la kinésiologie a du principe que le corps garde e mémoire toutes les agressions émotionnelles et physiques dont il est le témoin : deuil, chagrin d’amour, contrariété, mauvaise position, accident de voiture… 

« Dès que l’organisme subit un stress, on observe une baisse du tonus musculaire », explique Jean-Claude Guyard, directeur de l’École de kinésiologie et méthodes appliquées (Ekma).

Ainsi, le praticien interroge le corps en exerçant une légère pression sur les muscles pour tester leur résistance, et remonte peu à peu à la source problème, qu’elle soit d’origine émotionnelle, structurelle ou biologique.

Car chaque muscle est relié à un organe, lui-même en relation avec l’un des quatorze méridiens dont le blocage énergétique a des répercussions néfastes.

L’objectif, c’est de rétablir une bonne circulation énergétique. « En levant les blocages énergétiques, la personne peut alors accéder à ses propres ressources et se sentir mieux très rapidement », précise Véronique Leclair, praticienne.

Pour quels problèmes ?

La kinésiologie intervient sur des petits maux qui perturbent l’existence, sans pour autant la menacer :

  • Les douleurs chroniques inexpliquées dues à des tensions nerveuses (mal de dos, douleurs cicatricielles.. .).
  • Le stress : suite au surmenage, à un déménagement, à un licenciement..
  • La phobie : impossible de prendre un avion ou de monter dans un ascenseur ? La kinésiologie peut être d’une aide précieuse.
  • Les troubles nerveux, comme des difficultés d’endormissement, le trac avant les examens, l’hyperactivité, l’irritabilité…
  • Les problèmes de comportements, comme des difficultés de communication.

Les limites ?

La méthode ne prétend pas guérir une maladie, mais elle intervient en complément de la médecine traditionnelle Par ailleurs, il arrive que la kinésiologie soit sans effet et, dans ce cas, il est inutile d’insister.

Enfin, en cas de symptôme comme une douleur, une fatigue, un manque d’appétit… un diagnostic médical est toujours nécessaire avant de se tourner vers la kinésiologie.

Comment se passe une séance ?

« La personne doit avoir défini une demande précise et concrète », dit Véronique Leclair.

Exemple : « J’aimerais réagir plus calmement face à une contrariété.»

Après un interrogatoire détaillé, le praticien teste un muscle indicateur (en général, le deltoïde, situé au niveau de l’épaule) en appuyant légèrement sur le poignet. Sa réaction va permettre de définir la nature du stress et d’orienter vers tel ou tel protocole : pressions légères au niveau des points d’acupuncture situés le long d’un méridien, massages sur des zones réflexes, mouvements de jambes particuliers…

Après chaque correction (massages, appuis…), un contrôle musculaire est toujours effectué : le muscle faible au départ doit devenir fort.

En pratique

La séance dure de trois quarts d’heure à une heure ; elle s’adresse aux enfants comme aux adultes.

Aucun geste n’est douloureux. Deux à quatre séances (espacées de trois semaines) permettent d’atteindre un objectif.

L’amélioration peut apparaître instantanément, ou au bout de deux à trois semaines.

Les tarifs varient entre 40 et 65 € la séance, non pris en charge par la Sécurité sociale.

Attention aux charlatans !

Il n’y a pas de diplôme reconnu officiellement par le ministère de la Santé.

Ne consultez pas au hasard, mais procurez-vous un annuaire des praticiens correctement formés auprès de deux écoles de référence*. Il y a des indices pour déceler les pratiques malhonnêtes, voire liées à des sectes. Tout praticien qui interprète les réactions de votre corps à votre place n’est pas recommandable.

Gare aux rendez-vous trop rapprochés et illimités. Attention aussi aux tarifs prohibitifs non justifiés.

« Je suis plus positive » Nathalie, 38 ans

« Je ne supportais plus aucun bruit, même plus les cris de mes enfants. À tel point que je me suis renfermée sur moi-même. Sur les conseils d’une amie, je suis allée voir une kinésiologue et je me suis fixé un objectif : « Je veux accepter les autres tels qu’ils sont. » La kinésiologue me posait différentes questions… et mon corps semblait répondre à ma place. Je me rappelle avoir fait des mouvements de jambes. Par la suite, les effets n’ont pas été immédiats mais, petit à petit, je suis devenue plus tolérante. La kinésiologie m’a inconsciemment appris à réagir différemment. »

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