Est-ce l’effet des campagnes de communication vantant leurs mérites? Ou la prise en compte de la réalité du papy-boom ?
L’opinion des employeurs à l’égard des seniors s’améliore. Selon une enquête du ministère du Travail, les salariés de plus de 50 ans constituent un atout pour les employeurs : les trois quarts louent leur expérience, leur savoir-faire et leur conscience professionnelle Mieux: dans la même proportion, ils estiment que le maintien dans l’emploi des seniors contribue à donner une bonne image de marque d’une entreprise…
À la question: «À quel âge un salarié est-il âgé? » les employeurs répondent: à 58 ans et demi. En 2011, c’était à 55 ans. Il y a du mieux mais ils ont encore une bonne marge de progrès! Car l’âge moyen de liquidation de la retraite est de 61,5 ans (dans le privé). Et la tentation de se séparer des collaborateurs âgés avant l’âge de la retraite est toujours vive. Une autre étude (2) montre qu’ils sont davantage concernés que les autres par les procédures de rupture du contrat de travail « à l’amiable ».
Une disposition de 2008 utilisée — de fait — comme une préretraite déguisée. Début 2010, 17 % des 55-60 ans inscrits au chômage étaient dans ce cas, contre 11,8 % pour toutes les classes d’âge.
Fin juillet 2016, 488 000 seniors étaient sans emploi.
(1) L’opinion des employeurs sur les seniors, Dares réalisée en 2008, parue en septembre.
(2) Unedic.