Affection neuro-dégénérative, la maladie d’Alzheimer touche entre 800.OOO et un million de personnes en France. Cette maladie, qui évolue par paliers, affecte les fonctions cognitives et provoque une certaine désorientation chez les malades. Il est important, pour les aidants familiaux, de reconnaître les signes qui peuvent justifier le placement de la personne dans un EHPAD adapté à sa situation de santé.
L’agitation du soir
L’agitation vespérale, comme l’appellent les spécialistes, est l’un des signes qui peuvent inciter les proches d’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer à la faire admettre dans un EHPAD, où des structures spécifiques pourront la prendre en charge.
Comme son nom l’indique, ce symptôme se manifeste, chez le patient, par une agitation plus marquée en fin de journée. Elle s’accompagne souvent d’une certaine désorientation ou de l’expression d’angoisses.
La personne peut également montrer une certaine agressivité. La famille peut avoir du mal à gérer une telle situation, ce qui peut la conduire à adopter la solution de l’hébergement en EHPAD.
Des proches épuisés
Les signes qui doivent vous inciter à installer une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer dans une structure adaptée ne sont pas seulement de son fait.
Il faut aussi prendre garde à votre propre état de santé. En effet, s’occuper d’un proche atteint par la maladie d’Alzheimer demande une telle vigilance et mobilise le temps de l’aidant familial à un point tel qu’il peut ressentir un véritable état d’épuisement.
« C’est pourquoi il vaut mieux vous adresser à un directement à un professionnel, explique Dominique Abbenanti, Directeur d’un EHPAD Alzheimer à Marseille, avant que votre état de fatigue ne soit trop prononcé. »
Des personnes agressives
Il est fréquent que les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer passent par une phase d’agressivité, qui peut perdurer dans le temps. Elle se manifeste par une certaine intempérance verbale, mais aussi, parfois, par des agressions physiques.
Ce comportement est une manière pour les personnes concernées d’exprimer leurs inquiétudes ou leurs émotions. C’est une situation très difficile à vivre par l’entourage, qui peut être pris de court par ces manifestations d’agressivité.
Dans ce cas, l’accueil de la personne dans des structures spécialisées, comme les PASA (Pôles d’activités et de soins adaptés), présents dans certains EHPAD, peut être une solution.
L’errance : un symptôme à prendre en compte
Ce phénomène d’errance se manifeste en principe à un stade assez avancé de la maladie. La personne a alors tendance à déambuler sans but précis. Il peut alors lui arriver de sortir de chez elle.
Une telle conduite peut l’exposer à de nombreux dangers. En effet, la personne, arrivée à ce stade de la maladie, ne se souvient pas toujours de son adresse ni même de son nom. Elle peut donc se perdre facilement.
Dans l’état de désorientation qui est souvent le sien, elle peut aussi tomber et se blesser. Or il est très difficile de surveiller cette personne en permanence.
Une prise en charge trop lourde
Plus la maladie progresse, plus la prise en charge de la personne devient lourde. À un moment donné, en effet, elle ne parvient plus à accomplir seule les gestes de la vie de tous les jours.
Il faut donc l’aider à manger, à s’habiller et à faire sa toilette. Il s’agit là d’un accompagnement délicat, qui peut provoquer des frustrations de part et d’autre.
Si cette prise en charge devient difficile à gérer, malgré la présence d’une aide à domicile, par exemple, il faut songer à placer la personne dans un établissement de soins de longue durée.
Une sécurité non assurée
Une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer perd souvent ses repères et souffre d’une confusion qui ne lui permet pas toujours de mesurer les dangers qui la guettent au quotidien.
Ainsi, elle peut être victime d’une chute chez elle ou laissez le gaz allumé. Elle peut aussi oublier de fermer sa porte à clef.
Malgré les dispositifs de téléalarme et de domotique, qui peuvent aider au maintien à domicile, La sécurité de la personne ne peut plus, à un certain stade, être complètement assurée. Ce qui ne manque pas de provoquer la légitime inquiétude de l’entourage.