Après avoir fait le tour de nos superstitions les plus courantes, ouvrons-nous aux autres, et observons-les rapidement avec un tour du monde des superstitions qui nous amène d’un bout à l’autre de la planète…
Nous vous proposons aujourd’hui, un arrêt en Europe, où la peur aveugle du mauvais œil fait pâlir tous les pères fondateurs de la construction européenne….voilà ce que disait Tristan Bernard en ayant peur que le fait de le reconnaître ne lui porte malheur. En voilà une tradition qui anime encore notre vieux continent européen, la fameuse superstition du mauvais œil…
Savez-vous, et c’est un scoop (âmes sensibles s’abstenir) que 60 000 chats noirs disparaissent tous les ans en Italie, victimes de leur prétendu pouvoir maléfique. Chiffre officiel dénoncé par l’association italienne de défense des animaux, l’Aida&A.
A l’inverse, en Grande Bretagne, l’animal porte bonheur, et ne parlons pas des pays perses où ce dernier fait l’objet d’un véritable culte.
Lorsque que celui du roi Charles 1er vient à disparaître, le monarque déclare aussitôt : « Ma chance est partie ». Il ne se trompa pas. Dès le lendemain, il est emprisonné avant d’être exécuté quelques semaines plus tard, en 1649.
Lorsque que celui du roi Charles 1er vient à disparaître, le monarque déclare aussitôt : « Ma chance est partie ». Il ne se trompa pas. Dès le lendemain, il est emprisonné avant d’être exécuté quelques semaines plus tard, en 1649.
Une superstition européenne
L’Europe partage les mêmes craintes autour du chat, du vendredi 13, du pain retourné ou du miroir brisé.
De nombreuses superstitions du sud de l’Europe sont liées à la croyance dans le « mauvais œil », matiasma en Grec et malocchio en italien. Pour se protéger du jettatore, le jeteur de sort, les italiens font une main cornue avec l’index et l’auriculaire.
Cette pratique très répandue en Espagne et au Portugal, semble trouver ses racines dans la Rome antique, où les étrangers, perçus comme des créatures diaboliques, jetaient des sorts avec leurs yeux bleus…
Le journaliste Peter Haining raconte que Mussolini redoutait au plus haut point le mauvais œil et préférait changer de place plutôt que de s’asseoir à côté de quelqu’un qu’il suspectait d’avoir cette influence néfaste.
En Espagne, la couleur jaune porte malheur. Car lorsque le torero se fait encorner, c’est la dernière couleur qu’il voit, sa cape étant lie-de-vin à l’extérieur et jaune à l’intérieur.
Cette croyance est à l’origine de mélodrames footballistiques : lors de la coupe du monde 2006, l’entraîneur Luis Aragonés a ainsi refusé un bouquet de fleurs jaunes qu’on lui offrait pour l’accueillir.
Une truffe à succès…et à microbes
Les Russes ne sont pas en reste. A Moscou, depuis soixante-dix ans, des milliers de passagers caressent chaque jour le museau du chien de bronze assis à côté du garde-frontière, dans la station de métro Ploshchad Revolyutsii, Place de la Révolution. On raconte que cela apporte bonheur et succès. Mais à y regarder de plus près, cette truffe pourrait être un nid à germes n’apportant que des…maladies !
On observe donc que la peur du mauvais œil est une superstition très européenne…Nous terminerons cette série la semaine prochaine par une approche mondiale des superstitions et irons faire un tour du côté de l’Inde mais également de l’Océanie…
Il sera alors temps de faire tomber le rideau !
