Les assurances décès : de quoi s’agit-il ?
Quand on se préoccupe de garantir les siens dans la perspective d’une éventuelle disparition, le réflexe est paradoxalement de se tourner vers une assurance vie. C’est ignorer l’existence d’un produit pourtant dédié à ce genre de situation : l’assurance décès.
Combinable avec d’autres couvertures de prévoyances, cette garantie est pensée et paramétrée pour sécuriser le devenir financier des proches en deuil. Trop souvent boudée par le public, cette solution de contrat décès a pourtant plusieurs avantages et peut jouer un rôle dans la transmission d’un capital conséquent. Comment fonctionne-t-elle ? Quelles sont ses caractéristiques ?
Quelle est sa finalité ?
Elle a pour but essentiel d’assurer la protection financière de la famille proche si l’on vient à décéder. Dans cette perspective, l’assuré cotise une somme annuelle régulière déterminée avec son conseiller afin qu’une prime spécifique soit ensuite transmise en cas de disparition aux individus qu’il aura stipulés dans l’accord.
Comment fonctionne-elle ?
Cette prime décès, ainsi que le montant des cotisations, sont fixés lors de la mise en place des clauses ; ils varient selon le projet de l’assuré, son âge, sa condition physique. S’agit-il de régler les frais de l’enterrement, de rassembler le capital à remettre au conjoint survivant, d’établir la rente qui facilitera l’éducation d’un enfant ? Quel que soit l’usage qu’on en fera, la prime de l’assurance décès ne pourra être débloquée qu’à la mort de l’assuré.
S’il est encore vivant à la date d’échéance du contrat d’assurance décès ou qu’il décide d’y mettre un terme en suspendant ses règlements, il perdra l’intégralité des cotisations.
Quelles sont ses spécificités ?
Il est essentiel de comprendre que ce type de garantie n’est en rien une épargne qui fera fructifier l’argent sauvegardé. Il est aussi important de comprendre que c’est le décès de l’assuré qui conditionne la couverture. On distingue deux options : le contrat temporaire implique une date butoir au-delà de laquelle la prime ne peut plus être délivrée ; le contrat permanent, quant à lui n’impose aucune limite temporelle. Quoi qu’il en soit et c’est un réel avantage, le bénéficiaire profitera d’exonérations d’impôts.
Quelles sont les exclusions ?
Outre les limites d’âge (on contractualise de 18 à 70 ans mais pas au-delà), les contrats d’assurance décès ne garantissent pas certaines pratiques et ne sont plus valides si l’assuré vient à mourir dans certaines circonstances : sont exclus les sports à risques (combat, aéronautique, plongée, spéléologie…), le décès suite à l’absorption de produits pharmaceutiques, de drogues ou d’alcool, les accidents de voiture dus à l’usage de ce type de substances, la conduite sans permis, les actes de violence, attentats, émeutes, explosion nucléaire ainsi que le suicide. Enfin les personnes atteintes de maladie grave ne seront pas retenues.
Comment la mettre en place ?
Il est essentiel de faire un point très précis de sa situation et de ses attentes avec son agent avant de contractualiser officiellement. Il est par ailleurs vivement conseillé de comparer les offres, car les paramètres, les services, les conditions d’exclusion peuvent varier d’un assureur à l’autre. Mais quoi qu’il advienne, il conviendra de surveiller de près les termes mêmes de l’accord, ne serait-ce que dans la formulation des bénéficiaires. Idem pour le calcul des cotisations et la répartition de la prime : verser une rente à son conjoint afin d’assurer son quotidien est une chose, chiffrer ce quotidien en est une autre.