Contrat Assurance dépendance : comment effectuer le bon choix ?
L’assurance dépendance vise à sécuriser ses vieux jours ; il s’agit d’anticiper une éventuelle perte d’autonomie liée au grand âge en constituant des fonds dédiés à la prise en charge des soins et de l’aide nécessaires au quotidien. Préparée en amont, cette opération nécessite de choisir un contrat d’assurance adaptée à ses besoins, à sa situation, et aux risques encourus qui varient d’une personne à l’autre.
Comment accomplir une sélection judicieuse ? Sur quels critères doit-on jauger les assurances proposées par les professionnels du secteur ? Que doit-on prendre en compte pour contractualiser au mieux de ses intérêts ?
Contrat prévoyance ou assurance vie ?
C’est une des premières questions à se poser : quelle est la meilleure option entre ces deux opportunités, sachant que chacune présente des avantages et des inconvénients ?
- Le contrat prévoyance sert essentiellement à couvrir la dépendance – le bénéficiaire touche la prestation fixée dans l’accord – il opte soit pour une rente mensuelle soit pour le versement du capital intégral. Il peut également profiter de services d’aide, mais les cotisations sont perdues s’il demeure valide et indépendant jusqu’au terme de l’accord.
- Le contrat d’assurance vie permet d’épargner pour la retraite et d’anticiper la disparition du bénéficiaire. La prise en charge de la dépendance fait l’objet d’une clause spécifique. Si le décès constitue le socle, l’assuré devenu dépendant avec le terme de l’accord encaissera une partie du capital sous forme de rente. Si la base est l’épargne retraite, l’assuré invalide touche la somme prévue dans le contrat.
Dépendance totale ou partielle ?
C’est une nuance de taille que tout professionnel va évaluer en amont de la contractualisation, car cela décidera du chiffrage du risque et du montant des cotisations. Cette estimation s’effectue selon la grille AGGIR. Répartie en 6 sections, cette dernière répartit les types de dépendance en fonction les gestes du quotidien qu’on peut encore effectuer ou non. L’idée est de mesurer si l’assuré, vu son profil et son état, va progressivement aller vers une dépendance totale ou partielle.
Il faut savoir que les critères changent selon les organismes. Il convient donc d’en prendre connaissance auparavant. D’autre part nombreux sont les demandeurs qui se tournent vers la dépendance totale, négligeant de considérer la perte d’autonomie limitée, oubliant ainsi le coût élevé qu’elle implique si elle survient. Il faut donc s’informer sur l’éventail des possibilités, … et s’enquérir des services supplémentaires qui accompagnent l’offre de base : aide psychologique, aide à domicile, recherche d’établissements spécialisés, …
Conditions imposées par l’assureur ?
Il faut le savoir et l’intégrer dans ses démarches : les organismes spécialisés se montrent exigeants sur les points de l’âge et de la santé. Ainsi il est inenvisageable de constituer ce capital passés les 70 ans. Par ailleurs les professionnels passent au crible l’état de santé des demandeurs, au travers de questionnaires, de certificats ou de visites médicales. Tout signe de maladie ou d’affection, tout antécédent familial peut impliquer une annulation ou un refus.
Il est donc vivement conseillé de s’assurer au plus tôt, entre 40 et 50 ans, afin d’avoir le temps de constituer un capital sans avoir à débourser des cotisations trop importantes. Se pose par ailleurs le problème du délai de carence qui impose suivant les cas de un à trois ans d’attente avant de pouvoir bénéficier de ses rentes en cas de problème. Autre possibilité, si l’invalidité n’est pas complète, la rente peut ne pas être versée en totalité.
Enfin, ce type de produit suppose que les cotisations ne seront pas disponibles si le bénéficiaire demeure valide jusqu’à sa mort. Il importe donc de trouver un contrat qui permette de transmettre ce capital aux proches.